Plus que 365 jours… (226/365)

Octobre est un foyard – XVI

Le pont Baudoin enjambe la Moselle depuis 1429, les voici donc en route pour la vieille-ville – Koblenz-Altstadt.

– Il y a mille façons d’aborder une ville, lui dit-il au milieu du pont, commençons par la plus ancienne, je suis un peu vieux jeu. Elle l’embrasse et il ne se demande pas si c’est pour confirmer ou infirmer sa dernière affirmation. Le pont que l’on aperçoit en amont du viaduc ferroviaire qui franchit la Moselle est l’Europabrücke, poursuit-il, imagine que quelque part entre ce pont et celui sur lequel nous sommes en ce moment les Romains avaient bâti un premier pont, au milieu du premier siècle de notre ère semble-t-il, ce pont était relié à un autre pont qui franchissait le Rhin quelque part à la hauteur du camping que nous avons longé tout à l’heure. Ils repartent; arrivés au bout du pont Baudoin ils bifurquent à gauche et se rendent au Deutsches Eck, cette pointe formée par deux rives qui se rejoignent, la rive droite de la Moselle et le rive gauche du Rhin. De là ils admirent les eaux qui se mélangent, l’imposante forteresse d’Ehrenbreitstein et il lui montre l’emplacement d’où partait, pense-t-on, le pont qui traversait autrefois le Rhin. – Ainsi, lui dit-il, nous sommes aux origines de Koblenz, Confluentes disaient les Romains, là où ils avaient identifié deux sites parfaits pour franchir la Moselle et le Rhin; cette voie leur permettait d’atteindre le nord de l’empire. – Être vieux jeu signifie s’intéresser à l’histoire? lui demande-t-elle en riant. En guise de réponse il l’embrasse et elle ne se demande pas pourquoi.

– Une autre façon d’aborder une ville consiste à rester à l’écart des hordes de touristes. Et il l’emmène loin de la foule qui a envahi le Deutsches Eck, loin des flots qui convergent vers la station du téléphérique qui relie la rive gauche du Rhin et la forteresse d’Ehrenbreitstein perchée sur les hauteurs du fleuve grison.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.


*

17 + = 20