Plus que 365 jours… (18/365)

Blanc comme janvier – XVIII

Comment en étaient-ils venus à parler du jardin ? Grâce à ces vers de Pessoa, eux-mêmes suggérés par le feu, qui ronronnait, comme on l’a dit plus haut.

Et avec Pessoa, le jardin était devenu une autre raison de se voir tous les jours.

« Nuit de la Saint-Jean par-delà le mur de mon jardin.

De ce côté-ci, moi sans nuit de la Saint-Jean.

Parce que Saint-Jean il y a là où on la fête.

Pour moi il y a l’ombre d’une lueur de feux dans la nuit,

Un bruit lointain d’éclats de rire, le choc étouffé des sauts,

Et la clameur fortuite de qui ne sait pas que j’existe. »*

*Alberto Caeiro (Fernando Pessoa), Poèmes non assemblés

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