Blanc comme janvier – IV
En ouvrant les volets elle s’était dit que la neige n’était pas loin. Scrutant la nuit elle ne vit pas le moindre flocon mais frissonna, ayant l’impression qu’elle n’était pas la seule à vouloir percer la pénombre.
Maintenant bien au chaud, elle attendait le jour en se réjouissant de la possible arrivée anticipée du blanc.
La neige ne vint que lorsqu’elle lisait dans la cuisine. Dos à la fenêtre elle sentit comme une caresse fraîche, les flocons venant s’écraser contre la vitre soufflés par le vent. Elle se leva. Debout face à la neige, elle pensa qu’il avait sans doute rencontré le blanc avant elle, car il aimait partir vers l’ouest, d’où viennent les précipitations.
Elle s’habille, remet une bûche dans le fourneau et va couper quelques poireaux blanchis dans le jardin.
Oeil qui marche