Plus que 365 jours… (31/365)

Blanc comme janvier – XXXI

Débarrassés de ses habits du dehors, l’homme noir est comme nous, un humain avec une histoire.

Il nous la raconte, son histoire – d’une noirceur sans nom –, il raconte aussi son arrivée ici, l’accueil avec le sel, le pain et le vin, le recueil de son récit par la femme qui occupait alors le lieu, le passage du témoin et les années vécues ici.

Maintenant c’est votre tour, nous dit-il, dans quelques jours, je partirai et vous prendrez le relais. Vous ferez vivre ce lieu, à votre manière, mais en y perpétuant la règle qui l’a fondé, ce lieu : accueillir et recueillir.

C’est il y a quelques jours à peine que l’homme noir nous parlait ainsi, me dit le couple, ceux qui ont pris le relais. En somme, nous vous avons précédé de peu, vous le marcheur du blanc, et comme vous, nous étions perdus avant de nous retrouver ici.

Restez sous notre toit aussi longtemps qu’il vous plaira.

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