Plus que 365 jours… (3/365)

Blanc comme janvier – III

L’air se fait souvent messager de l’averse, diffusant à la ronde le moindre son.

Le tintement familier du grelot le fait lever presque d’un bond du fauteuil dans lequel il dialoguait avec l’insomnie. Par la fenêtre, orientée est, il voit la silhouette qui ferme le portail avec précautions, disparaît un instant derrière un arbre clair avant de filer en direction de la forêt. C’est bien lui, se dit-il, il repart, une nouvelle quête sans doute, ça le prend régulièrement; il disparaît plusieurs mois puis réapparaît sans crier gare, comme changé. Elle aussi semble changée lorsqu’il revient.

Curieux ce couple qui habite le quartier depuis des années, comme lui. Pourtant ils ne se connaissent que de vue, se saluent d’un geste ou d’un mot, jamais plus. Et si cette fois il osait, aller vers elle quand il n’est pas là, juste parler? Il aime la voir dehors, s’occuper du jardin, lire, observer, puis passer du temps avec son carnet.

Elle ouvre les volets, tout doucement. C’est décidé, il va lui parler.

Oeil qui marche

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