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Noir comme décembre
PLACE DU CIRQUE

Un terrain sans plan – fond et forme – mais pas tout à fait vague, coincé entre un centre pas tout à fait ville et une artère très peu urbaine, parce qu’elle bruite nuit et jour. Le décor est planté.

N’entretenez rien, laissez pourrir la situation, parlez d’amiante, convoquez les trax, cassez quelques immeubles, laissez tomber les autres, alors les herbes folles finiront par faire place à un plan de quartier, un plan tout vert que le plus grand nombre approuvera, il se trouve si peu de gens pour défendre la mauvaise herbe, qui n’a souvent de mauvaise que le nom.

Ou alors.

Emparez-vous de cet espace flou, délimitez-le avec des caravanes et les gens qui vont avec, plantez-y un chapiteau, avec un feu dessous, alors les mauvaises graines deviendront des citoyens incontournables, des citoyens qu’on écoute, la friche deviendra place, la place deviendra forum.

Le chapiteau bleu n’est pas déjà monté qu’on s’y retrouve pour faire l’école buissonnière, la pâte n’a pas déjà levé qu’on allume un four à roulettes pour y cuir du pain.
Dans la ville de Mathilde une nouvelle place est née; ses usagers, grands et petits, l’appellent déjà Place du Cirque.

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