Plus que 365 jours… (224/365)

Octobre est un foyard – XIV

L’auberge est en fait une petite pension, on y est bien. Une chambre assez vaste, confortable, bien éclairée avec, en plus du lit et de l’armoire, une grande table avec des chaises, et un balcon. Au rez la salle à manger et le salon-bibliothèque attenant ouvrent sur une terrasse en dalles naturelles – du grès rouge – qui donne sur un jardin, brouillon et intime.

Ils décident de couler quelques jours à Koblenz – Confluentes disaient les Romains –, cette sorte de ville-forêt entre Moselle et Rhin. Ils ont du temps à rattraper, des brouillons à mettre au net, des itinéraires à tracer – dans la chambre, dans l’auberge, au jardin, en ville, au fil du Rhin et au-delà, peut-être même jusqu’à Riga.

Dans ce genre de pension, on est plus invités que clients; sans faire de caprice, on peut régler les journées à sa guise, même l’heure des repas se négocie, se discute entre commensaux. On aborde la saison creuse, seules trois chambres sont occupées sur les sept que compte le lieu.
Le matin, assez tôt, on leur apporte le petit-déjeuner dans la chambre, deux coups brefs à la porte et Gaspard va chercher le plateau. Le début de matinée se passe dans la chambre, autour de la vaste table, café, tartines, carnets, livres, cartes et plans. On part ensuite à la découverte de la ville. On dîne dehors et l’on revient rarement avant la fin d’après-midi. Le soir on mange au rez, avec les patrons et quelques pensionnaires, un peu comme à une table d’hôtes. L’heure où l’on regagne la chambre varie beaucoup.

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