Plus que 365 jours… (2/365)

Blanc comme janvier – II

Elle ne réenclenche pas le réveil, mais garde les yeux ouverts. Elle sait tout ce qu’il fait. Elle entend presque le jet moussu qui redonne un peu de verdeur à l’herbe au pied du bouleau. Elle connaît précisément le temps qu’il lui faut patienter avant d’ouvrir les volets sans qu’il s’en aperçoive. Ouvrir les volets, se recoucher, attendre, dans un demi-sommeil, la lumière du matin. La blancheur de l’aube, son réveil à elle.

Lui marche déjà sur le trait clair des chemins tandis qu’elle guette les premières nuances de blanc.

Lorsque le noir aura complètement disparu, elle ira dans la cuisine. Au menu, café et lecture, dos à la fenêtre -orientée sud- qui fera bientôt entrer le jaune dans la maison, et peut-être aussi dans son carnet posé sur la table, juste à côté des couleurs.

Oeil qui marche

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