Septembre est une jardinière de prunes – X
A la gare d’Hospental, elle poste sa carte et prend un simple course pour Mayence. Dans le train qui l’emmène, d’abord à Brig, elle imagine Gaspard en train d’explorer ce port du Rhin, ou alors en train d’écrire dans le musée Gutenberg.
Elle sera à Mayence – Mainz – à 15h18, de la gare elle ira directement à l’office du tourisme, une quinzaine de minutes à pied en direction du Rhin, lui a-t-on dit au guichet d’Hospental; le Tourist Service Center ferme à 17h, a rajouté l’employé sans casquette.
En sortant du Nibelungenmuseum de Worms, il reprend le chemin du fleuve avec hâte; il se dit que s’il avance bien il sera à Mayence le lendemain en milieu d’après-midi; mais d’abord marcher, souper, dormir, déjeuner, marcher, dîner, marcher, arriver.
Il s’imagine déjà déposer son sac dans la petite auberge qu’on lui a conseillée à Mayence, puis aller dessiner, au port ou au Fastnachtmuseum, s’il est encore ouvert. Il n’ira à la poste que le lendemain de son arrivée, ne pas tout mélanger, laisser faire le hasard.
Hâte-toi, Gaspard, mais lentement.