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Septembre est une jardinière de prunes – III

Tout joyeux de ses retrouvailles avec les couleurs, Gaspard dévale la pente qui coule vers le Rhin, léger comme un enfant qui va ranger le seau en fer au pied du prunier avant de reprendre sa route.
Le son du seau se fait à nouveau entendre – fer-pierre, fer-fer –, il provient d’une zone de jardins familiaux située au bord du fleuve; intrigué, Gaspard s’approche. L’espace qui regroupe les parcelles est un vaste rectangle délimité par une charmille; chacun des deux côtés courts du rectangle est percé par deux portails qui donnent accès aux deux allées qui desservent les jardinets privatifs. Gaspard entre et repère un vieux qui traîne un seau rempli de quelque chose qu’il épand sur son lopin en progressant lentement; la parcelle du jardinier d’âge mûr est partagée en deux par des dalles qui forment un chemin.
L’énigme du son du seau étant percée, Gaspard fait mine de s’éloigner, quand il avise, à l’autre bout de la première allée, un espace non cultivé qui ressemble à une place de pique-nique, en plus soigné; il va voir. L’allée débouche sous une tonnelle colonisée par de la vigne. Au centre de la tonnelle des femmes procèdent au défournement de tartes; les voix sont enthousiastes, les odeurs engageantes, Gaspard s’avance et salue.

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