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Ardeurs de juin — XIII

Bilan de l’exercice : chaque page aurait dû prendre la couleur du ciel à un instant T, il voulait saisir toutes les nuances du ciel traversé par l’orage : du bleu de la carte postale aux gris-noirs zébrés de l’orage, des gris-noirs zébrés de l’orage aux couleurs lumineuses qui le suivent, jusqu’au moment où le ciel serait redevenu carte postale, toute brillante. Alors, qu’y a-t-il sur les pages du carnet ?

Sur la première on voit des bleus : c’est assez réussi. Sur la seconde arrivent du jaune et du orange qui se mélangent au bleu et le dominent, le ciel d’orage : peut faire mieux, beaucoup mieux. Et dès la troisième, ça se gâte, certes le gris et le noir dominent, mais avec des mots ; il n’a pas réussi à suivre, le pauvre Gaspard, alors il a noté des mots qui l’aideront à retrouver les couleurs du ciel pendant l’orage, à tête reposée, quand il reprendra l’exercice — avec Heinrika penchée sur lui pour l’épauler ? Non, reprendre ce travail avant octobre, avant Riga, dessiner tout l’été, devoir de vacances !

En attendant, il fait fonctionner ses jambes sous la pluie, Gaspard, car l’orage se prolonge, comme pour lui faire les pieds.

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