Plus que 365 jours… (122/365)

Ardeurs de juin – III

[Extrait du carnet jaune — sous un dessin d’Heinrika, Gaspard a écrit un texte.]

Il faut marcher loin, de plus en plus loin, pour trouver ce genre de bourgs pas encore perdus. Lovés dans un méandre, perchés sur un cône, une colline ou un python rocheux, ils ont trouvé leur coin pour naître et se développer tranquillement, au rythme qui convient à l’environnement avec lequel ils vivent en symbiose. Ici les limites sont franches, avant, c’est la campagne, après, c’est la campagne, entre deux, c’est le bourg. Ici pas de franges de villas, pas de cubes ni de parkings, les gens qui font le bourg savent se contenir. Des trains ou des bus relient encore ici avec ailleurs, mais pas de projets grandioses, trams automatiques ou bretelles autoroutières, on reste à son échelle, on se méfie des grands axes. Comme le fleuve voisin a ses crues et ses étiages, le bourg a son marché, ses foires, ses fêtes locales et ses vacances.
Marcher vers ces bourgs, y passer du temps, ensemble, vivre avec les gens, les peindre, les dépeindre.

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