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Neige de mai – VIII

Pour Mathilde, Rose, Paola, Odile, Heinrika, Fatou, Jenna, Kira, Hélène, bref, pour toutes ces humaines qui cuisinent dans ce feuilleton, et à la cheville desquelles peu de gars de ce même feuilleton arrivent, la pâte qu’elle soit à pain, à pizza, à tarte, à beignets, à choux, à crêpes, à gaufres, à pâtes, à frire, brisée, feuilletée ou sablée n’a aucun secret, pas plus que les pâtes, sous toutes leurs formes et les pâtés, quelle que soit leur farce. Tous ceux à qui elles donnent la pâtée en profitent, certaines plus que d’autres, et quelques-uns, ceux à qui tout profite, empâtissent – pour qu’un langue ne s’empâtisse pas, il faut inventer de nouveaux mots, et en virer d’autres. Les femmes de ce feuilleton sont bien dans leur corps, alors que certains gars – des noms! des noms! – moins. A force de se nourrir de pâte, de pâtes, de pâtés et autres pâtées, on peut finir à quatre pattes, complètement pat.

C’est donc à pattes – à deux, pas à quatre – que Gaspard s’efforce de ne pas s’empâter. Il ne connaît pas la recette du coq en pâte, ni celle du coq au vin, il n’ambitionne pas d’être un coq de basse-cour – ni de Haute Cour d’ailleurs –, mais en aurait-il les moyens, au propre comme au figuré? non, ce qu’il veut, Gaspard, c’est ne pas être pat; l’idée de l’être le terrifie. Il marche donc par plaisir et par peur, la carotte et le bâton – ne lui dites pas que c’est le contraire, il n’est pas tenté par la masochisme, Gaspard. Pour ne pas être – trop – mou, il parcourt les montagnes, Gaspard, il aime la dureté de la roche, la froideur de la glace, les caresses des éléments, qui sont parfois des gifles – mais, on le répète, il n’est pas tenté par la masochisme, Gaspard, il sait juste être dur avec lui-même et contre gros temps faire bonne figure. 

 

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