Quand je l’ai connu, on l’appelait encore Nicodème. Déjà il était rond, mais son oeil gauche n’avait pas encore pris le dessus sur son ventre. Puis tout a basculé, comme dans une fable de La Fontaine. Je n’étais pas présent à l’instant T, aussi ne puis-je pas vous livrer un témoignage recevable par les facultés (droit et médecine). Mais permettez-moi de partager avec vous ma conviction, sous forme d’un bref texte que d’aucuns jugeront enfantin, alors que d’autres, à l’instar de la rédaction, y verront pure poésie, bien que sans rime.
Nicodème et Momo
Pharisien, Parisiennes, baguette,
Nicodème aime le pain et ses prochaines.
Des secondes il abusa, alors l’œdème monta
et vint gonfler son oeil sinistre.
Depuis on l’appelle Nicœdème.
Lorsqu’il a mal, Nicœdème pense à Momo,
des mots pour chasser des maux.
Citons l’autre poète:
« Des maux?
Des mots!
Des mots, moins de maux.
Plus de mots?
Plumeau, et tout s’envole! »
[La rédaction précise que Mots-Maux n’est pas schizophrène et encore moins atteint de troubles bipolaires. La rédaction profite d’avoir la parole pour faire remarquer à l’éventuel lecteur trop rapide, ou peu observateur, que Nicœdème -qui est aussi sain d’esprit- maîtrise l’art de la rime, lui. A bon entendeur salut!]
Momo , Nicœdème cité par Momo et la rédaction