J’ai eu 20 ans l’année du Grand Confinement – épisode 17/x

Avant l’épisode 17…
Nous nous quittions lundi sur la promesse de nous retrouver jeudi au plus tard, voilà qui est fait, et bonsoir à toutes, bonsoir à tous.
Nous laissions aussi entendre qu’il y aurait un peu de nouveauté. Comme vous le voyez, toutes et tous, c’est écrit maintenant à deux mains, sur un clavier, plus besoin de faire « clic » pour découvrir l’épisode du jour comme vous le verrez dans un instant, l’épisode 17 est là, juste dessous, plus lisible, et sans doute mieux relu.
Mais ce n’est pas tout; d’autres nouveautés sont annoncées, par étapes, d’ici la semaine prochaine:
– une liste des personnages qui sera régulièrement mise à jour;
– la genèse du feuilleton;
– un résumé des épisodes 1 à 16, avec correctifs, car la genèse a eu des ratés;
– et peut-être autre chose…
Réjouissons-nous donc, et passons à l’épisode 17, car il est grand temps.

Épisode 17
La paille a bien changé
Du haut de ses six ans, Alcide n’appréciait plus guère les histoires du genre Les trois petits cochons; d’une part il avait mis le doigt dans l’engrenage de la mythologie grecque, avec ses déesses, ses dieux et ses héros si vivants dans les récits qu’en faisaient Célestine, Marco, Sophia, Hélène et Denys – et il rêvait d’en savoir plus sur cet Héraclès dont l’histoire semblait être liée à la sienne, lui le petit Alcide de six ans –, d’autre part il n’avait pas peur des loups, ses parents lui ayant appris qu’ils n’étaient ni gentils ni méchants, mais tout simplement utiles, voire nécessaires dans un écosystème digne de ce nom. Nonobstant ce qui précède, Eric entreprit de raconter Les trois petits cochons à l’enfant, mais dans une version courte pour ne pas trop l’impatienter. Au terme de l’histoire, Eric – le compagnon de Célestine, la maîtresse (d’école) d’Alcide, couple qui allait construire sa maison dans le jardin des parents d’Alcide, Vera et Roger – demanda à l’enfant:
– Laquelle de ces trois maisons penses-tu que nous allons construire? Tu tires à la courte paille ou tu donnes ta langues au chat?!
Alcide, qui pourtant voyait filer le vent et n’avait pas peur des loups, ne vit pas le piège et s’exclama:
– Celle en pierre! et on ira chercher de beaux blocs de calcaire dans la carrière toute proche, avec un camion rouge.
– Oui, on prendra un camion rouge, mais pour aller chercher des bottes de paille!
Éberlué, mais bon perdant malgré son jeune âge, Alcide fut captivé par les explications d’Eric sur les maisons en paille modernes, locales, écologiques, bonnes pour la santé, et caetera, et caetera.

L’essentiel de l’été fut donc consacré à la planification et à la construction de la maison de Célestine et d’Eric dans le jardin d’Alcide et de ses parents, Vera et Roger; et une bonne partie de l’automne aussi, car il fallut mettre à l’enquête, ce qui ne fut pas facile dans ce bourg pourtant peuplé de gens votant pour un parti qui aime l’herbe et de sympathisants d’un mouvement appelé expiration soulèvement. Du haut de ses six ans, Alcide qui voyait filer le vent fut donc initié aux arts et métiers – changer à Opéra –: dessiner des plans, soumettre, négocier, renégocier, graisser la patte, construire, fixer un sapin au faîte d’un toit, faire la fête, couvrir, et caetera, et caetera.

On fit bien d’autres choses encore, cet été-là – et une bonne partie de l’automne aussi… – mais on verra ça demain.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.


*

72 − 68 =