Balle à deux camps? – où le Canton arbitre, point à la ligne
Sept femmes au pouvoir donc – l’exécutif –, et un conseil communal – le législatif – en pleine débandade.
Suite à l’élection de ces sept femmes dont cinq hors sérail, les partis politiques, unanimes, demandèrent à leurs conseiller.e.s de démissionner afin de bloquer l’exécutif. Alors on vit deux camps s’affronter.
Les deux municipales portées en triomphe suite à l’acceptation de l’initiative puis brillamment confirmées dans leurs fonctions par le suffrage populaire démissionnèrent de leur parti et déclarèrent que priorité serait dorénavant donnée à la politique non partisane, la vraie, la noble, celle qui renvoie à la gestion des affaires de la cité, pas celle qui s’englue dans la cuisine des partis, grasse et indigeste. Elles furent suivies par une trentaine de conseiller.e.s qui claquèrent la porte de leur parti pour mieux affronter la crise. Premier camp : sept femmes indépendantes et un conseil communal tout en muscle – par cette image on veut dire qu’il s’était allégé et qu’il serait sans doute vif.
Dans le second camp – celui où l’on obéissait aux partis –, on palabra longuement pour finir par écrire au Canton de venir remettre de l’ordre dans la Commune. La réponse du gouvernement, pour une fois prompte – la réponse donc, pas le gouvernement – arriva par la bouche de Madame la Préfète : les conseiller.e.s n’avaient qu’à pas démissionner du législatif, le Canton a d’autres chats à fouetter et un législatif réduit peut légalement siéger, point à la ligne.
Tandis que le second camp se confina dans la rancoeur et se mit à rêver aux futures élections – mais quand viendraient-elles ces élections, oui quand, et ça finit quand ce cauchemar, hein, ça finit quand? – le premier camp se mit au travail et sut se faire bien conseiller.
A demain.