Minestra – où les ateliers Cuisine et migration changent d’échelle
On se souvient qu’il y a bientôt un an et demi, des ateliers Cuisine et migration ont vu le jour sous l’égide de l’association Vivre ici. Que sont-ils devenus, ces ateliers, ont-ils résisté à ces temps très troublés?
Ils existent toujours mais se sont réinventés, et de belle manière. On les trouve quotidiennement – matin, midi et soir – en différents lieux : sous le chapiteau bleu de la ville de Mathilde et dans une grande salle communautaire qui se trouve non loin de lui et, bien sûr, sous le chapiteau rouge et blanc du bourg d’Alcide. On cuisine au bois, dans des romaines, comme on dit, donc des plats uniques, mais roboratifs.
Il ne s’agit plus d’enseigner une recette en lien avec la migration à une poignée d’élèves, mais de nourrir un maximum de laissés-pour-compte, la pandémie en fait naître chaque jour de nouveaux; la migration est cependant toujours présente dans cette opération de secours. Au fil des décennies, la ville de Mathilde a vu arriver de nombreuses communautés culturelles, avec leurs recettes, avec leurs musiques, avec leurs fêtes et leurs traditions. Les fondateurs des ateliers Cuisine et migration – Paola, Raffaella, Sofia, Séraphine, Marguerite, Pierre et Giuseppe – ont recensé les plats uniques de chacune de ces communautés, ces plats que l’on peut réaliser dans une grosse casserole posée sur un foyer ouvert équipé d’une cheminée.
Ce soir, dans la ville de Mathilde, c’est une fameuse minestrone qui réchauffe les corps et les coeurs sous le chapiteau bleu.
A demain.