Courte de paille ? – où l’on mesure les effets d’une simple maison de paille sur la population du bourg
5 000, c’est approximativement le nombre d’habitants du bourg d’Alcide, ce bourg dans lequel il n’a fallu ni « parachutage » ni « opération coup de poing » pour qu’un chapiteau pousse. C’est qu’avant le chapiteau, une maison de paille est passée par là, et qu’elle y est toujours, la maison, mais il a fallu se battre pour qu’elle y reste, la maison. Bien du monde a mené ce combat, à commencer par Jean, le syndic, qui est toujours là, lui aussi, fidèle au poste. Et bien du monde en a bénéficié de ce combat : des volées d’écoliers qui ont eu classe verte dans le jardin-forêt qui entoure la maison bien plus solide que celle des trois petits cochons, de nombreux habitants du bourg et des environs qui ont participé à des fêtes, à des marchés et à des ateliers de permaculture dans cet Eden luxuriant de verdure et d’humanité.
Alors quand il s’est agi de dresser un simple chapiteau dans un pré d’Erich pour une durée indéterminée, la commune a dit oui sans en référer au Canton et les gens du bourg ont immédiatement apporté le soutient logistique nécessaire : sciure et bois pour créer un plancher, matelas, couvertures, braseros, nourriture, combustible, et caetera, et caetera.
Et c’est ainsi que naquit un faubourg d’où commença la reconquête de l’échelle locale, avec l’aide des citoyens de la ville de Mathilde.
A demain.