Ici et là – I

Tissage – où l’on remonte quelques fils de la confluence, où l’on commence à y voir clair (un peu)

Est-ce étonnant qu’Alcide – ce ramoneur qui a eu 20 ans l’année du Grand Confinement, ce garçon vif et curieux qui après son apprentissage dans un bourg (là)  s’est engagé dans une entreprise de ramonage d’une ville (ici) – explore l’ici après ses heures de travail, découvre Les Yeux Fertiles et le chapiteau des Yéniches, se mette à fréquenter ces lieux et les gens qui les font vivre, Mathilde, Fernando, Rose, Roger, Paola, Marguerite, Mariella, Klara et tous les autres?

Est-ce étonnant que des gens de la ville (ici) fuyant les supermarchés du confinement découvrent le bourg (là) et ses produits locaux?

Est-ce étonnant qu’un beau jour une famille sédentaire du bourg (là) ose affirmer ses origines Yéniche à la suite du récit d’Alcide à propos de caravanes installées en ville (ici)?

Est-ce étonnant que des liens entre ici et là s’étoffent au point qu’on se jumelle (là&ici)?

Est-ce étonnant que Mathilde présente Gaspard et Heinrika aux gens d’ici et que Vera les présentent aux gens de là?

Est-ce étonnant que des gens descendent d’un alpage et se promènent ici et là?

Est-ce étonnant qu’un chapiteau (ici) résonne aux sons de deux fifres et que des caravanes partent en tournée (là)?

Est-ce étonnant qu’Eric et Célestine deviennent pour un temps gérants d’un camping?

Que de questions!
Mais bientôt, que de réponses!
Et avant bientôt, des résumés, car on l’entend déjà la clameur de cette foule de lecteurs qui brame son incompréhension alors qu’on vient à peine de (re)commencer…
Mais avant avant bientôt, dodo.
Alors bonne nuit.
Que de promesses…

 

 

On reprend

Septembre se termine, on reprend.
On pourrait se questionner sur les promesses d’août mais on ne le fera pas, ce serait trop long, stérile, et caetere, et caetera.
On reprend, donc.
Mais que reprend-on exactement?
Une histoire certes, une histoire laissée en plan, mais que se passe-t-il quand on laisse une histoire en plan trop longtemps? Que fait l’histoire, attend-elle sagement comme un livre sous une pile ou en double file dans une bibliothèque? Ça dépend. Il faut considérer l’énergie de l’histoire, celle de ses personnages, les circonstances, et mille autres variables encore. Telle une IA, l’histoire peut par exemple échapper à son auteur, générer de nouvelles circonstances, de nouveaux personnages, rencontrer une autre histoire, dans une ornière, lui venir en aide, sympathiser, et caetera, et caetera.
Des histoires laissées à elles-mêmes, on en connaît sur ce blog… Une par exemple qui devait durer 365 jours – un gars qui marche… – et une autre, celle d’un ramoneur qui a eu 20 ans l’année du Grand confinement.
On reprend, donc.
Mais où on reprend exactement?
– T’étonneras-tu, lectrice, t’étonneras-tu, lecteur qu’il y ait eu rencontre entre ces deux histoires? Que l’une ait eu de l’intérêt pour l’autre, et réciproquement? Peu importe ta réponse, lectrice, ou ton indifférence lecteur, sachez que dorénavant ces deux histoires confluent, pour le meilleur et pour le pire.
Confluer n’étant pas convoler, aucune n’a perdu son nom au profit de l’autre, elles ont décidé, nos deux histoires en plan, de prendre un nouveau nom, un nom commun en quelque sorte.
On reprend donc au confluent des deux histoires et l’on sera sans doute surpris d’apprendre que la confluence a commencé bien avant que l’auteur les laisse en plan, ces deux histoires.
Mais quand exactement?
Dans un moment, septembre tire à sa fin mais minuit n’a pas encore sonné.