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Noir comme décembre
PARTIR ? Première lettre à Mathilde

Chère Mathilde,

Il y a un an presque jour pour jour, nous avons commencé à nous parler, vraiment. C’était dans l’air, me diras-tu, Gaspard et toi, et moi de mon côté, sentions que nous avions des atomes crochus, qu’il faudrait aller plus loin, mais qui aurait pu penser que nous irions si loin?
Tout est parti d’un jardin, ton jardin Mathilde, et voilà que la ville est en pleine effervescence, merci Mathilde, merci de nous avoir tous réveillés!
Tu n’oublies pas, évidemment, que Pessoa et son pays, mon pays, mon premier pays je veux dire, ont joué un grand rôle dans notre rapprochement. Te raconter mon histoire, t’aider à perfectionner ton portugais, accepter que tu m’aides à mieux m’exprimer en français, tout cela m’a fait du bien, merci Mathilde, merci de m’avoir donné confiance en moi!
Mais dérouler mon histoire n’a pas été anodin, tu le sais bien Mathilde, depuis près d’un an le Portugal occupe tous les jours mes pensées, pourtant je suis là à tes côtés, aux côtés de tous ceux qui veulent changer notre ville. Le Portugal a beaucoup changé depuis mon arrivée en Suisse, je le sais bien, même si je n’y suis jamais retourné, on me l’a dit, je l’ai lu, mais maintenant je dois aller voir, je me sens prêt, je veux passer quelques semaines au pays, j’en ai besoin.
Mathilde, ma chère Mathilde, viendrais-tu avec moi, te sens-tu prête à découvrir ce pays en même tant que je le redécouvrirai?
Prends le temps de réfléchir avant de me répondre, tu  connais ma patience.

Je t’embrasse,
Fernando