Plus que 365 jours… (170/365)

Août rougeoie – XVIII
Lieux et dialogues de l’été – XVII
Terrasse

Nous revoilà chez Paola, mais sur la terrasse, pour l’instant. Une chaude journée d’août s’achève et l’air s’agite, comme pour annoncer l’orage. La discussion est elle très calme, aucun risque d’orage de ce côté-là. On en est à l’apéritif et on scrute le ciel pour savoir si l’on mettra le couvert dehors ou dedans.

Raffaella est venue avec de petites tartines à la tapenade, des anchois piqués sur des cure-dents et une bonbonne de sangria glacée; Sofia est là avec ses fameuses feuilles de vignes et de l’ouzo; Séraphine a disposé sa caponata sur des tranches de pain de campagne – le mariage parfait de la Sicile et du Jorat! s’esclaffe-t-elle; Marguerite a taillé en jolis bâtonnets des légumes de saison accompagnés de sauces d’une exquise légèreté;  Pierre a préparé de généreux toasts au cenovis et au parfait – le cenovis doit complètement recouvrir le beurre et le pain, explique-t-il, comme un zélé fonctionnaire qui expliquerait comment se préparer à la naturalistion; Giuseppe a copieusement garni des tranches de bruschetta toastées avec des dés de tomate parfumés à l’aïl et au basilique, il a aussi apporté de la bière, locale.
– J’espère que vous aurez encore faim pour ma minestrone et le dessert! s’exclame Paola.
– Et qu’on ne sera pas trop pompettes! répondent en choeur les six autres.

On est donc sept sur la terrasse; mais que fait-on là? de quoi parle-t-on? de quoi est-il question? On le saura tout à l’heure, pendant l’orage, quand tout le monde sera rentré pour le plat principal et le dessert. Mais la lectrice et le lecteur doivent attendre demain, et aussi savoir qu’il n’y aura pas de fromage entre la minestrone et la pastèque, c’est comme ça.