Plus que 365 jours… (167/365)

Août rougeoie – XV
Lieux et dialogues de l’été – XIV
Berge (suite)

C’est sur l’un de ces bancs herbeux que Louise est Gaspard s’installent pour bivouaquer le premier soir, au pied d’un vieux  saule qui a colonisé la berge, entre le lit mineur et la digue.

Les pattes du chien ont bien tenu le coup, mais il les rafraîchit tout de même en sautant dans le fleuve. – Il nage correctement et semble bien élevé, fait remarquer Louise. En sortant du bain, le canidé a en effet le bon goût de ne pas venir s’ébrouer vers eux, Gaspard qui prépare le repas et Louise plongée dans son cahier de travail tout en regardant, de temps à autre, le fleuve qui ondule et le feu qui rougeoie – tout comme la lectrice, le lecteur se souvient qu’on est en août, le 15, pour être précis. Ulysse – c’est ainsi qu’on a baptisé le vagabond, des fois qu’Augusta accepterait un nouveau compagnon – mange à la table herbeuse des marcheurs qui sont très attachés, comme on l’a déjà vu, aux valeurs de l’accueil et de l’hospitalité. Au menu: pâtes, ratatouille, boules de Bâle grillées, fruits de saison – pêches, abricots –, café et biscuits à l’épeautre et aux raisins secs.

Tandis qu’Ulysse veille sur le bivouac, tel Rantanplan – Louise reste persuadée qu’il manque quelque chose à ce chien –,  les marcheurs veillent au feu. Louise et Gaspard connaissent la valeur du silence et du temps qui passe.